Les cinquante dernières années ont connu une forte augmentation de la fréquence des maladies allergiques (asthme, rhume des foins, dermatite atopique et allergies alimentaires) dans la population mondiale.
De nombreuses études se sont intéressées aux possibilités d’empêcher l’apparition des allergies et de l’asthme, en particulier chez les bébés.
De nombreux facteurs peuvent entrer en jeu et influer le développement des allergies et de l’asthme chez les enfants. Ceux-ci comprennent les antécédents familiaux, l’introduction précoce de certains aliments, le type d’allaitement, les infections, l’exposition aux allergènes et à la pollution, et l’exposition à la fumée du tabac.
Quelles stratégies ont permis de réduire, prévenir ou retarder l’apparition de maladies allergiques ? Voici un petit guide.
Une préférence pour l’allaitement maternel exclusif
Bien que quelque peu controversé, il existe des preuves que l’allaitement maternel exclusif pendant la petite enfance peut être associé à une réduction du développement des allergies.
Cela peut être dû, au moins en partie, au fait d’éviter le lait de vache et les protéines de soja, en plus des avantages du lait maternel.
Les aliments allergéniques pendant l’allaitement sont à éviter
Il peut y avoir certains avantages pour les mères qui allaitent dans le fait d’éviter de consommer des aliments très allergènes.
Diverses études ont montré que d’éliminer le lait, les œufs, le poisson, l’arachide et les protéines de soja peut réduire l’apparition de la dermatite atopique chez les jeunes enfants.
Cependant, cette stratégie est susceptible de ne fonctionner que pour les mères très motivées et dont les enfants ont un risque élevé de développer des maladies allergiques (comme par exemple s’il y a des antécédents familiaux d’allergies). Cette stratégie doit être pratiquée sous surveillance médicale pour s’assurer que le bébé reçoit une nutrition adéquate.
Introduction tardive des aliments solides et très allergènes
Il existe certaines preuves qui montrent que retarder l’introduction d’aliments solides jusqu’a l’âge de 4 mois et plus tard pour des aliments très allergènes (produits laitiers, œufs, cacahouètes) peut réduire ou retarder l’apparition de la dermatite atopique.
Certains fruits et légumes comme le céleri et le kiwi, qui sont également susceptibles de provoquer des allergies chez l’enfant, doivent aussi être évités.
Prévention des acariens
Diverses études ont porté sur la mise en œuvre de précautions contre la poussière et les acariens pendant la grossesse, à la naissance et durant l’enfance, dans une tentative d’empêcher le développement de l’allergie aux acariens.
Il est conseillé d’utiliser un aspirateur sans sac équipé d’un filtre HEPA ((High Efficiency Particulate Air) de bonne qualité et de passer l’aspirateur fréquemment, au moins une fois par semaine.
Suppléments alimentaires
Plusieurs études se sont penchées sur le rôle de différents antioxydants, comme les vitamines A, C et E et le sélénium dans la prévention des maladies allergiques.
Aucune d’entre elles n’ont fourni de preuves convaincantes de leur efficacité. En revanche, les études montrent systématiquement l’action bénéfique des acides gras polyinsaturés oméga 3 (que l’on trouve dans le poisson) dans la protection contre les maladies allergiques.
Les probiotiques
La bactérie vivante Lactobacillus, que l’on trouve dans les yaourts, donnée pendant la grossesse et aux nourrissons pendant 6 mois semble protéger contre la dermatite atopique pendant les 2 premières années de vie.