Grossesse de jumeaux ou de triplés : le couple se trouve en égalité ou supériorité numérique soudainement.
Ce bouleversement qui comble de bonheur les parents peut être difficile à gérer. Maison et voiture trop petite, achat du matériel, de la nourriture, des vêtements en double ou triple…
Les jumeaux ou triplés demandent une rigoureuse organisation : l’un puis l’autre, ou les deux en même temps avec les deux parents.
Il est clair que la maman ne peut pas se couper en deux : elle doit passer un moment privilégié avec chaque enfant.
De plus, la vigilance est accrue au moment de l’apprentissage de la marche et en sorties. La présence d’aidants se révèle souvent être indispensable tels que les grands-parents, la famille ou les amis.
La maman prend, si elle peut ou veut, un congé parental pour avoir plus de temps pour ses enfants.
Pas facile de prendre du temps pour soi dans ce cas. Le taux de dépression post-partum est plus élevé pour les mamans qui ont eu une grossesse multiple : certaines se sentent seules et complètement prises par leurs enfants, sans la moindre vie sociale.
Pour moi, avec mon fils allergique à la protéine de lait, allaité depuis 15 mois, et malade à chaque fois qu’il va à la halte-garderie, et qui ne fait toujours pas ses nuits, je ne m’imagine pas avec deux comme mon fils.
Les parents de jumeaux eux, ne peuvent pas se poser ce style de question : les deux bébés sont arrivés en même temps et ils n’ont pas eu le choix.
Quand on pose la question à des parents de jumeaux ou de triplés, s’ils n’auraient pas préféré une grossesse dite « normale » avec un bébé, ils vous répondent « ils sont arrivés tous les deux (ou trois) en même temps, on ne peut les imaginer l’un sans l’autre, on ne sait pas ce que c’est la vie avec un bébé, alors c’est du travail mais on s’en sort ». Les jumeaux et les triples, après tout, c’est deux ou trois fois plus d’amour.