Votre enfant est une vraie tornade colérique ? La colère est un sentiment normal, qui touche tout le monde, sauf qu’en tant qu’adulte, la plupart des personnes savent la canaliser. Un enfant, par nature, suit ses pulsions et ne sait pas comment gérer ses émotions, face au refus de ses parents ou d’un adulte.

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A force d’entendre non en permanence, « non, tu ne vas pas manger trois glaces« , « non, tu ne cours pas dans les escaliers« , « non, tu n’as pas droit de taper« , « non, il faut partager, les jouets de la salle d’attente du médecin ne sont pas à toi« , l’enfant connaît la frustation, indispensable pour sa construction. Il n’accepte pas toujours le non et se sent incompris. S’il s’exprime par des cris et de la violence, comment l’aider à surmonter le refus de l’adulte ?

Laissez-le s’exprimer !

Si l’enfant est en colère, il a droit de le dire et de l’exprimer. Toutefois, il est fondamental de rester ferme, quelque soit le motif de la colère. Si l’enfant sent une brèche, il sera le premier à s’engouffrer et jouer la comédie. Bon nombre de parents, sous la pression du regard des autres et de la famille, faiblissent et lâchent pour réconforter l’enfant. Que dire à l’enfant ? « Je comprends ta colère et tu as le droit de l’exprimer, mais tu as désobéi et tu dois être puni. C’est la règle.« 

La colère de l’enfant ne doit pas devenir la terreur de la famille. Il ne faut pas tout accepter, bien au contraire, il faut donner un cadre à cette colère. Hors de question d’exploser de colère pour un rien, devant tout le monde ! Vous pouvez lui proposer de s’isoler dans sa chambre, pour crier et pleurer, sans casser ni jeter ses jouets Vous pouvez lui proposer de gribouiller ou dessiner sa colère.

Ne tolérez aucune forme de violence

La violence est inacceptable et intolérable. Un enfant n’a en aucun cas, le droit de lever la main sur un adulte. Il en va de même pour la violence verbale : ne laissez pas passer les insultes. Le vocabulaire de l’enfant peut se révéler riche, à la plus grande surprise des parents. Très fréquent dans une fratrie, elles peuvent blesser et humilier un enfant. Prises à la légère, elles ouvrent la voie à un manque de respect.

Fabriquez ensemble un coussin de la colère

Pas facile de canaliser sa colère, seul dans sa chambre ? Si l’enfant a tendance à envoyer tout valser, jouets et literie, créez avec lui un coussin de la colère. Décorez une housse de coussin ou une taie d’oreiller, avec du crayon textile. Il peut dessiner un monstre ou un animal féroce, contre lequel il pourra se battre lorsqu’il est en colère. Vous achetez également des coussins de la colère, sur des plateformes de créations.

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Si l’enfant a plus de 3 ans, vous pouvez coudre de gros boutons noirs en guise d’oeil, des brins de laine pour les cheveux… Il pourra ainsi l’abîmer. Ce coussin ne doit être en aucun cas, précieux. Il a le droit de l’abîmer, sans se faire gronder. Vous pourrez le réparer ensemble, en discutant du motif de la colère.

Dialoguez

Quand l’enfant pique une crise de colère, il est bien rare de pouvoir le raisonner et de pouvoir discuter. Même si le motif vous paraît anodin, pour l’enfant, sa colère est normale, vu que pour lui, c’est grave. Il ne peut, en aucun cas, relativiser.

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Comme le calme vient après la tempête, le dialogue suit la colère. L’enfant est souvent calme et fatigué d’avoir déchargé ses nerfs. Il faut donc lui expliquer que la punition ou le non était tout à fait justifié.

Apprenez-lui le pardon et le concept de réparation

Le moment d’accalmie doit être l’occasion pour l’enfant de présenter ses excuses. Il doit comprendre que les excuses sont le moment d’être humble et de demander pardon, si on a fait mal, si on a dit de méchantes choses, même sous le coup de la colère.

Il peut également réparer ses bêtises. On a le droit de faire une erreur, mais il faut assumer les conséquences. S’il a mis un bazar incroyable dans la maison, demandez-lui de ranger. Si la salle de bain ressemble à une piscine, aidez-le à éponger. S’il refusait de prêter un jouet, demandez-lui de partager son jeu. Bref, devenir grand, ce n’est pas toujours si simple…