Le métier d’auxiliaire de puériculture est une profession très prisée par les jeunes femmes, qui souhaitent s’investir auprès d’un jeune public.

Afin de mieux connaître cette profession, je vous propose l’interview d’une amie, Tiphanie, qui a réalisé son rêve de travailler auprès d’enfants. Depuis trois ans, son métier la passionne et cherche en permanence à se perfectionner.

Comment est né ton projet professionnel de devenir auxiliaire de puériculture ?

J’ai toujours eu envie de travailler auprès d’enfants en bas âge. Petite, je voulais faire maîtresse. Au fur et à mesure que le temps a passé, j’ai perdu ce projet de vue. Suite à mon brevet, je me suis dirigée vers la coiffure.

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Je m’ennuyais ferme, alors que j’avais des copines qui avaient une réelle fibre pour la coiffure. Lors de mes années de coiffure à balayer les cheveux sur le sol du salon de coiffure, dans lequel j’étais apprentie, je me suis souvenue de mon envie d’être utile.

Je me suis renseignée sur les métiers de la petite enfance. On m’a conseillé d’être assistante maternelle, mais toute jeune, j’avais besoin d’être en contact avec des collègues. Alors le métier d’auxiliaire de puériculture est revenu comme une évidence. Je ne regrette pas mes années de coiffure, je pense avoir gagné en maturité.

A-t-il été simple d’accéder à ce métier ?

Quelle galère ! J’ai passé quatre fois le concours. La première fois, je ne sais si elle doit compter, car je suis arrivée les mains dans les poches, pour voir à quoi ressemblait une épreuve de concours et l’ambiance dans une salle d’examen.

Bien entendu, je n’ai pas été reçue. L’année suivante, j’avais travaillé pour le concours et j’y croyais à fond. Malheureusement, mes notes ont été insuffisantes pour être convoqué à l’oral : mes tests psychotechniques, qui sont des tests d’aptitude basés sur les maths et sur la logique. Moi et les maths, ça fait deux !

La troisième fois, j’ai mis l’accent sur les épreuves d’admissibilité et j’avoue avoir eu une très bonne note à l’épreuve de culture générale. Donc, je passe le cap et j’accède à l’oral. Toutefois, je ne m’étais pas assez préparée en parallèle à l’oral. Du coup, devant le jury, je me suis décomposée et il faut avouer qu’il n’a pas été tendre avec moi. Je suis sortie en pleurs. Je ne voulais plus passer de concours.

Puis un mois après l’oral, comme j’ai l’esprit combatif, je me suis dit qu’il était hors question d’abandonner. J’ai bossé l’oral avec des amis, qui ont été agressifs, doux, malins ou pervers, lors de simulations d’oraux. Cela m’a bien aidé et en plus, on a bien rigolé. J’ai compris que je manquais cruellement d’expérience et que ma candidature ne représentait aucun intérêt. Je devais me constituer de l’expérience.

J’ai été prise comme aide maternelle et je surveillais les enfants, à la garderie. J’avais des horaires bizarres : je bossais de 7 heures à 9 heures et de 16 heures 30 à 19 heures. Je ne gagnais pas grand chose. Pendant les vacances scolaires, j’enchaînais avec des EMT (évaluation en milieu de travail), par le biais de la Mission locale, dans des centres de loisirs ou des crèches.

La quatrième fois, j’ai réussi sans encombre mes épreuves écrites. Mon orthographe s’était nettement amélioré et je savais, en lisant le sujet, quelles connaissances je devais démontrer au jury.

A l’oral, j’ai montré ma volonté et ma détermination à exercer cette profession. Le jury a bien vu que je mettais tout en oeuvre pour réussir et avoir ce concours. Mon expérience de terrain me permettait de rester pragmatique et non d’aller vers des principes théoriques appris dans les livres.

A quoi ressemble le quotidien d’une auxiliaire de puériculture ?

Tout dépend la structure dans laquelle elle travaille. Pour ma part, j’ai travaillé en crèche : le rythme de la crèche est assez carré. Pour synthétiser, le matin, il y a l’accueil des enfants.

Ensuite, il y a une activité ou une sieste pour les petits. Le midi, c’est le repas, puis c’est la sieste pour tout le monde. Enfin, il y a une activité et le goûter. Les parents viennent chercher les enfants. La plupart des crèches sont ouvertes de 7 à 19 heures.

Aujourd’hui, je travaille en maternité et j’avoue que c’était mon rêve. Je suis en contact avec les nourrissons à longueur de temps. J’accompagne les parents pour l’allaitement, le bain, les soins de bébé… Tout doit favoriser le bien-être des mamans.

Rencontres-tu des difficultés au quotidien ?

Bien entendu, il m’arrive de rencontrer des difficultés au travail. Les horaires ne sont pas flexibles. On travaille par roulement. Les plannings sont faits six mois à l’avance. Je dois être très organisée pour concilier vie professionnelle et familiale.

De plus, la charge émotionnelle est parfois lourde, quand les bébés ont des problèmes de santé. Notre rôle est de soutenir les parents, en prenant en charge leur enfant, de manière optimale.

Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?

Je ne me vois pas changer de travail. Honnêtement, en trois ans d’exercice, je ne note aucune routine et j’aime mon métier. Je bénéficie de formations régulières, ce qui me permet de prendre confiance en moi. Peut-être, dans quelques années, je passerai le concours pour devenir infirmière et poursuivre avec une formation de puéricultrice.

J’avoue que je suis très intéressée par l’allaitement, qui est la meilleure chose au monde selon moi et pourquoi se former pour être consultante en lactation ?